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Peut-on dire "NON" à son chien ?


En éducation canine positive, on entend souvent dire qu'on ne doit jamais dire "non" au chien. Cela veut-il dire que le chien a le droit de tout faire sans jamais avoir d'interdit ? De plus, il faut bien l'avouer mais retirer ce mot de notre vocabulaire est pratiquement mission impossible. Cet article va vous permettre de comprendre pourquoi il est préférable d'éviter de dire "non" à son chien et que faire pour remplacer ce terme.


Pourquoi ne doit-on jamais utiliser le "Non" ?

Ce mot n'est pas un terme éducatif. Le "non" est utilisé dans toutes les circonstances, ce qui le rend imprécis pour le chien. "non" parce qu'il saute, "non" parce qu'il veut manger un truc au sol, ou encore "non" parce qu'il tire sur la laisse. Le "non" n'indique aucunement au chien ce qu'il doit faire à la place. Par exemple, si nous ne souhaitons pas que le chien saute, nous pouvons lui demander de descendre. Autre exemple, le chien aboie, nous lui demanderons "stop" ou "silence". Chaque comportement qu'on demandera au chien sera donc indiqué par un mot spécifique à la situation.


Si le "non" n'est pas appris, comment exprimer son mécontentement à son chien ?

Éviter d'utiliser le "non" n'insinue pas que le chien n'aura plus jamais d'interdit. Bien qu'il soit préférable de toujours garder son calme face aux bêtises du chien, il est parfois difficile de cacher nos émotions. Le chien étant capable de lire les émotions sur notre visage, le "non" ne fera que rajouter de la tension supplémentaire dans la situation.


« L'étude démontre que les chiens peuvent distinguer les expressions de colère et de joie chez l’homme. Ils peuvent aussi dire que ces deux expressions ont des significations différentes. Et ils peuvent le faire non seulement pour des gens qu’ils connaissent bien, mais aussi pour des visages qu’ils n’ont pas vu auparavant », explique Ludwig Huber, co-auteur de l’étude, relayé par le site Sciences&Avenir.


Étant donné que le "non" est quasiment impossible à faire disparaître de notre vocabulaire, il ne sert à rien de se culpabiliser lorsqu'on l'emploie envers le chien. Il suffit de rajouter derrière le "non", l'indication qui correspond à la situation (tu laisses, stop, descend...).

Comment apprendre à son chien les bons comportements ?


Avant de punir les mauvais comportements que le chien propose, il est essentiel de féliciter toutes les bonnes actions qu'il nous montre naturellement. Si nous voulons qu'il réitère ces bons comportements, les félicitations verbales sont indispensables. En ce qui concerne les comportements que nous souhaitons changer, il existe trois possibilités pour les transformer en bon comportement :


- Rediriger l'attention du chien :

Il s'agit de détourner l'attention du chien. Par exemple, lorsque le chien mordille, nous pouvons lui proposer un jouet ou une mastication afin qu'il se focalise sur cet objet plutôt que sur les mains.


- Ignorer son chien.

Cette méthode est une forte punition pour le chien puisqu'il souhaite bien souvent avoir notre attention. Lorsqu'il n'obtient plus d'attention, il vit de la frustration. Par exemple, l'ignorance peut être utilisée lorsque le chien saute. Un chien saute pour avoir de l'attention, même si celle-ci est exprimé de façon négative, il en a et cela lui suffit pour recommencer à sauter. En ignorant totalement le chien lorsqu'il saute (pas de regard, pas de toucher, ni de mot), il comprendra rapidement que cette action ne lui apporte plus rien. Son comportement de sauter s'éteindra rapidement.


- Apprendre un comportement de remplacement.

Le but est d'enseigner au chien un autre comportement pour remplacer celui qui ne nous convient pas. Par exemple, le chien s'excite lorsque sa gamelle approche, il est alors possible de lui demander de s'asseoir. Il obtiendra sa gamelle que lorsqu'il sera calme.


Mot de la fin :


Les chiens sont capables de retenir beaucoup de mots et ce sont bien souvent les maîtres qui limitent le vocabulaire de leur chien. Un chien lambda est capable de retenir une centaine de mots, or, nous lui apprenons à peine plus de 10 mots (viens-là, assis, son prénom, couché, pas bougé, au panier).

Il est assez fréquent d'entendre que les gens apprennent le "non" en priorité à leur chiot. Ce mot est néfaste dans la relation de sécurité que nous sommes en train de construire avec lui. De plus, le chiot ne comprend pas toujours tous les interdits que les humains lui inculquent. Rediriger, ignorer ou encore donner un mot spécifique à chaque situation seront à utiliser de préférence pour éduquer le chiot et établir une relation saine avec lui.

Romy Crétiaux - L'Essentiel Canin


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